Comment réduire les coûts d’électricité grâce à une utilisation intelligente des appareils informatiques
L’utilisation croissante de matériel informatique entraîne inévitablement une augmentation de la consommation énergétique, que ce soit en raison de l’exécution d’applications informatiques, des communications via des réseaux LAN/Wi-Fi, etc.
Le lien entre les appareils informatiques et la consommation d’énergie n’est pas directement visible, car la consommation électrique n’est pas dissociée des autres installations électriques disponibles au sein de l’entreprise.
La réalisation d’un diagnostic au sujet de l’informatique durable permet aux responsables d’entreprise, ainsi qu’aux collaborateurs, d’optimiser leur empreinte environnementale numérique et leur consommation.
Fondée en 2003, l’Université du Luxembourg est un établissement public d’enseignement supérieur et de recherche. Elle compte 3 facultés, 4 centres interdisciplinaires et 3 campus (Belval, Kirchberg, Limpertsberg). Avec près de 7 000 étudiants, dont 1 000 doctorants, et 2 400 membres du personnel, dont 300 professeurs, elle se classe parmi les 250 meilleures universités du monde selon le classement THE (Times Higher Education).
Idée
Réduire la consommation d’énergie
L’Université du Luxembourg, comme beaucoup d’institutions publiques, s’est mobilisée pendant la campagne Zesumme Spueren pour montrer l’exemple en réduisant sa consommation de gaz durant l’hiver 2022-2023. Pour cette raison, elle a lancé une campagne de sensibilisation auprès de ses collaborateurs pour encourager ceux-ci à adopter des comportements d’économie d’énergie. Outre les aspects techniques de gestion des bâtiments, l’Université a souhaité mobiliser sa communauté autour des économies d’énergie possibles pour faciliter les changements comportementaux et les rendre durables dans les temps pérennes.
Conception
Conception d’une approche holistique
Pour répondre à cet objectif et aux impératifs économiques, l’Université du Luxembourg a conçu une approche holistique intégrant des mesures techniques et des changements comportementaux. L’équipe chargée de la conception a identifié des ajustements spécifiques à effectuer au niveau du chauffage, de l’électricité et de la gestion du froid des bâtiments.
Mise en œuvre
Mesures techniques et comportementales
L’année 2022 a marqué le lancement de la mise en œuvre de cette campagne. L’Université a créé un site intranet lui étant dédié, centralisant de manière efficace les mesures techniques et comportementales adoptées dans le cadre de l’initiative. Sur le plan des mesures techniques, le chauffage des bâtiments a été optimisé. La température des locaux est désormais limitée à 20 °C en journée et à 16 °C durant la nuit et les week-ends, contribuant ainsi à une utilisation plus efficace de l’énergie. De plus, une réorganisation de l’ouverture des bâtiments le week-end et en période de vacances a été mise en place pour réduire davantage la consommation énergétique.
Dans le domaine de l’électricité, des ajustements stratégiques ont été réalisés. Une revue de la luminosité des parties communes a été entreprise, permettant d’éteindre d’une lampe sur deux si la valeur minimum légale est respectée. Les conditions de ventilation des auditoires et laboratoires ont également été revues et ajustées, avec l’installation de détecteurs de mouvement dans les auditoires pour interrompre la ventilation en cas de non-occupation.
Du côté des comportements individuels, la sensibilisation a été axée sur plusieurs points :
Les membres de la communauté universitaire sont sensibilisés à la baisse de chauffage tout en veillant à bien ventiler leurs bureaux.
L’économie d’électricité est promue à travers la gestion des lumières dans les espaces communs, les couloirs et les bureaux, ainsi que la gestion des équipements individuels tels que les ordinateurs et les écrans pendant les nuits, les week-ends et les jours de télétravail.
Résultat
Baisse de la consommation d’énergie
L’Université de Luxembourg a suivi de près ses consommations énergétiques de fin 2022 à fin mai 2023, mettant en œuvre des mesures d’économie d’énergie depuis octobre 2022. Les résultats montrent une réduction significative de 19,2 % des consommations de chaleur sur ses bâtiments à Belval, Kirchberg et Limpertsberg par rapport à la même période l’année précédente, et même de près de 25 % par rapport à la moyenne de 2019 à 2021. Ces mesures ont entraîné des économies estimées à environ 600 000 € et une réduction de 311 tonnes d’équivalent CO2, représentant 6 % des émissions liées à la consommation d’énergie. La baisse de la consommation d’électricité par membre du personnel et par étudiant est quant à elle moins prononcée, avec une diminution de l’ordre de 3 % de juin 2022 à mai 2023 par rapport aux 12 mois précédents et de plus de 5 % par rapport à 2019-2021
Idéalement implantée au Grand-Duché de Luxembourg, à un carrefour de l’Europe, l’entreprise Grosbusch importe des produits frais provenant des quatre coins de l’Europe et du monde entier. Sa position stratégique lui permet de distribuer ces produits dans toute la Grande Région. Active depuis 1917 dans l’importation et la distribution de fruits et légumes, la société Marcel Grosbusch & Fils est devenu une référence au Grand-Duché de Luxembourg et à travers la Grande Région.
Idée
Grosbusch investit dans l’avenir avec un système photovoltaïque
Dans une démarche tournée vers l’avenir, Grosbusch a investi dans la durabilité de ses activités en installant un système photovoltaïque de 1500 kWc. Cette initiative découle de la réponse stratégique de l’entreprise face à la hausse continue des coûts de l’électricité. De plus cette initiative s’inscrit parfaitement dans les engagements de la société en faveur de pratiques durables.
Conception
Partenariat avec SOCOM
L’initiative a commencé par le choix d’un système photovoltaïque de 1500 kWc, suivi d’une collaboration avec SOCOM. Ensuite, des offres de prix sont sollicitées pour évaluer les options disponibles. Une participation à un appel d’offres est engagée pour le développement et l’exploitation de nouvelles centrales photovoltaïques. Simultanément, des démarches sont entreprises pour obtenir les autorisations nécessaires, ou l’adaptation éventuelle de l’autorisation d’exploitation (Commodo).
Mise en œuvre
Sans interruption : comment Grosbusch maintient ses opérations pendant les travaux
La phase de mise en œuvre a été estimée à une durée de 2 mois. Les travaux, effectués sur une surface de plus de 8 000 m2, ont progressé efficacement grâce à des solutions de pose à plat des panneaux sans structure de support. Aucun imprévu n’a entravé le processus, et la structure de la toiture a été exploitée pour une intégration harmonieuse du système photovoltaïque En raison de la nature du projet, les travaux n’ont pas perturbé le fonctionnement quotidien de l’entreprise.
Résultat
Grosbusch utilise l’électricité produite par sa propre installation photovoltaïque
Grâce à cette nouvelle installation, les responsables de Grosbusch peuvent désormais annoncer que 50 % des besoins en électricité de l’entreprise sont couverts par le nouveau système photovoltaïque. De plus, la production d’électricité pendant la journée, en parallèle avec la période de consommation, démontre une utilisation efficace de l’énergie solaire.
Remplacement d’un four traditionnel par un four multi-niveaux (fours de cuisson)
Le projet consiste à remplacer un four classique ne permettant pas de faire différents produits simultanément par un four multiniveaux permettant d’optimiser la capacité du four et ainsi réduire sa durée de fonctionnement pour une même production.
Installer cette technologie disponible sur le marché depuis plus de 5 ans permettra à l’entreprise de faire un gain jusqu’à 10 % sur la consommation d’électricité ainsi que de réduire un petit peu son empreinte carbone. Cette mesure s’amortie difficilement uniquement avec le coût de l’énergie mais permet une plus grande flexibilité et potentiellement une optimisation du temps de cuisson et donc une augmentation du rendement. Cette mesure n’est pas simple à mettre en place et nécessite l’arrêt de la production durant l’installation.
Ajout de revêtements réfléchissants (fours de cuisson)
Les revêtements réfléchissants peuvent être appliqués sur les plaques ainsi que sur les parois intérieures et les brûleurs des fours existants ou sur les nouvelles installations. Les revêtements sont constitués de matériaux céramiques à haute émissivité qui augmentent l’efficacité énergétique du four en absorbant la chaleur et en la renvoyant au produit sous forme d’ondes infrarouges, permettant ainsi de réduire l’apport de chaleur par le bruleur.
Installer cette nouvelle technique permettra à l’entreprise de faire un gain jusqu’à 20 % sur la consommation de gaz et réduire d’environ 20 % également son empreinte carbone. Cette mesure est simple à mettre en place, s’amortie sur le court terme et ne nécessite pas l’arrêt de la production durant l’installation.
Humidification par ultrason dans la chambre de levée
Le projet consiste à remplacer la génération de vapeur thermique par une vaporisation d’eau basse température par ultrasons.
L’installation de cette idée technologique peut permettre à l’entreprise de faire un gain jusqu’à 95 % sur la consommation d’électricité lors de l’étape de la vaporisation, ainsi que de 5 % lors de la génération du froid. Cette mesure n’est pas simple à mettre en place et s’amortirait sur le moyen- long terme. La mesure ne nécessite pas l’arrêt de la production durant l’installation de la technique.
Récupération de chaleur sur les évacuations des fours (fours de cuisson)
Le projet consiste à installer un échangeur permettant de récupérer la chaleur fatale du four pour le chauffage du magasin de la boulangerie et la production de l’eau chaude sanitaire.
Installer cette technologie disponible sur le marché depuis plus de 5 ans permettra à l’entreprise de faire un gain jusqu’à 20 % sur la consommation d’électricité et également réduire l’empreinte carbone jusqu’à 20 %. Cette mesure est assez compliquée à mettre en place, peut être amortie sur le moyen / long terme et nécessite un arrêt de la production durant l’installation.
Remplacement d’un four gaz ou fioul par un four électrique (fours de cuisson)
Le projet consiste à remplacer un four existant fonctionnant au gaz ou au fioul par un four électrique utilisant les infrarouges pour cuire le produit.
Installer cette technologie disponible sur le marché depuis plus de 5 ans peut permettre à l’entreprise de faire un gain jusqu’à 80 % sur la consommation d’énergie d’un four ainsi que de réduire considérablement l’empreinte carbone grâce au changement de vecteur énergétique (du gaz / fioul à l’électricité). Cette mesure est cependant assez difficile à mettre en place, peut être amortie sur le moyen / long terme et nécessite un arrêt de la production durant l’installation.
Contrôle de l’évacuation des gaz de combustion (fours de cuisson)
Le projet consiste à contrôler la quantité d’air de renouvellement nécessaire dans un four, en installant un variateur de vitesse sur le ventilateur d’extraction commandé par un capteur O2 et un capteur d’humidité.
L’installation de cette nouvelle technologie peut permettre à l’entreprise de faire un gain jusqu’à 20 % sur la consommation de gaz ou de fioul ainsi qu’une réduction de l’empreinte carbone potentielle d’également 20 %. Cette mesure, assez difficile à mettre en place, est amortissable sur le court terme mais nécessite l’arrêt de production durant l’installation.
Décolmatage des filtres à poussière via un delta de pression plutôt que via un minuteur
La plupart des installations de décolmatage de filtres sont munies d’une minuterie qui injecte de l’air comprimé à contre-courant afin de faire tomber les sciures, cependant cette pratique est énergivore et ne fonctionne pas en cas d’encrassement des filtres. Au lieu de commander le décolmatage des filtres, il serait opportun d’installer des capteurs de pression en amont et en aval des filtres. L’opération consiste à commander le décolmatage des filtres via le delta de pression (différence de pression en amont et en aval de chaque filtre), c’est-à-dire uniquement quand les chaussettes filtrantes sont suffisamment chargées de sciures et lorsqu’un décolmatage est réellement nécessaire.
L’installation de cette technologie disponible sur le marché depuis plus de 5 ans peut permettre à l’entreprise de faire un gain jusqu’à 5 % d’électricité et de réduire l’empreinte carbone. Cette mesure, assez simple à mettre en place, peut être amortie en peu de temps et ne nécessite pas l’arrêt de la production durant l’installation.
